Une question récurrente lorsqu’on débute le portrait photo en studio, quel matériel acquérir ? Je vais tâcher de vous apporter mon éclairage (sans jeu de mots) dans cet article afin que vous puissiez faire le meilleur choix.  Je ne vais pas vous recommander une marque en particulier, je vais simplement vous présenter ce qui me semble important lorsqu’on veut faire l’acquisition de matériel d’éclairage et que l’on a aucune connaissance en la matière.

Parmi les questions qui reviennent souvent, lumière continue ou flash ? Ma réponse est simple, c’est flash ! Le flash étant bien plus « souple » que la lumière continue pour la photographie. Par souplesse, je veux dire qu’avec un flash on a une plus grande puissance à presque coût équivalent (la lumière continue pro coûte très chère), une température de fonctionnement bien plus agréable (la lumière continue chauffe énormément), une consommation d’énergie bien moindre. Je n’inclus pas dans la lumière continue les panneaux LED qui pour moi ne sont pas suffisants pour faire du bon travail photographique en studio (cela n’engage que moi).

Mon premier conseil lorsqu’on débute c’est de commencer par un flash (monosource). On obtient de très bonne chose en monosource. Beaucoup de maîtres en photographie travaillent en monosource. Quatre-vingt dix pour cent de mes portraits sont faits en monosource. Il est toujours temps lorsque vous aurez progressé dans votre pratique, d’acquérir un deuxième, voir un troisième flash. Il est plus aisé de comprendre vos besoins futurs avec votre progression.

Ce premier conseil permet également de répondre à une autre question récurrente, faut-il acheter un kit de flashs studio ? La réponse est non ! D’une part pour la raison évoquée juste au-dessus (il vaut mieux débuter en monosource), d’autre part dans les kits on a souvent des flashs avec peu de variations de puissance, ce qui veut dire que le flash ne descend pas assez bas en énergie. D’autre part, la qualité et le type de modeleur fournis avec le kit, qualité rarement au rendez-vous et le type de modeleur qui ne répond pas forcément à nos besoins (type de softbox ou parapluie).

Le flash

Quelques critères sont à prendre en compte pour le choix d’un premier flash. Un point important est la palette de modeleur disponible et adaptable sur le flash. Certaines marques de flashs « exotiques » ont très peu de modeleurs et il est souvent difficile de monter d’autres marques de modeleur sur le flash, c’est un point à prendre en compte lors de l’achat. Autre point important, la puissance maximale délivrée par le flash, mais surtout la variation possible disponible sur le flash. C’est bien d’avoir un flash puissant, mais si la puissance minimale n’est pas assez basse ce sera très vite handicapant pour certains types de photo !

Prenons un exemple : Un flash d’entrée de gamme de 500 joules ou Watts seconde (Ws.), avec une variation de 4 diaphragmes (variation classique sur les flashs d’entrée de gamme). Lorsqu’on aura baissé l’énergie du flash au minimum en divisant la puissance par deux à chaque diaphragme, on obtient la puissance minimale de 25 joules. Cette puissance est bien trop importante pour certains types de photo ! Par expérience, je dirais que la puissance minimale acceptable sur un flash devrait se situer entre 6 et 9 joules. Prenons un autre modèle de flash de 300 joules (moins puissant que le précédent), mais avec une variation de puissance de 5 diaphragmes. La puissance minimale du flash sera alors de 9 joules. Il est important de trouver un bon équilibre entre puissance maximale et nombre de variations de diaphragme. Il est préférable pour ne pas être pénalisé de préférer un flash moins puissant avec une variation minimale de 5 diaphragmes. Si la puissance maximale du flash pour un type de photo donné n’est pas suffisante, il sera aisé de monter la sensibilité (200, 400 ISO). Je résume, pour le flash, il faut préférer un flash avec une puissance maximale raisonnable, mais surtout avec un nombre de variations de diagrammes suffisant pour avoir une puissance minimale acceptable. Pour information, j’utilise régulièrement un flash monobloc de 300 joules avec une variation de 5 diaphragmes. Si votre budget est vraiment limité, prenez un flash d’entrée de gamme très peu puissant avec une variation de quatre diaphragmes pour arriver sous les 10 joules de puissance minimale.

Le modeleur

Je ne vais pas vous présenter l’étendue des modeleurs disponibles, ce n’est pas le but de l’article, je vous recommanderais tout simplement deux ou trois modeleurs pour débuter qui vous permettront une certaine diversité dans vos réalisations.

  • Premier modeleur : une octobox de 135cm. Pour un rendu différent on pourrait choisir un diamètre inféreur, 100cm ou 90cm voir 70cm (à vous de voir).

Flash monobloc 300 joules & Octobox 135cm

  • Deuxième modeleur : Bol réflecteur 21cm ou 18 en fonction des marques.

Flash monobloc 300 joules & Bol réflecteur 21cm

  • Troisième modeleur : Stripbox 1×3 (30x90cm)

Flash monobloc 300 joules & Stripbox 1×3

Le fond

Un fond simple à utiliser et qui ne coûte pas cher c’est un mur crépi de couleur claire (blanc ou gris très clair) et uni de préférence. Concernant les fonds, vinyle ou papier ? Tout va dépendre de l’usage. Le papier est abordable, se renouvelle facilement. Le vinyle peut être taché à la longue (bien qu’il soit lessivable) et peut être marqué (talon aiguille par exemple). Pour des portraits serrés type buste, on peut faire l’acquisition de fond pliable tissu uni ou avec motif. Personnellement, j’utilise un fond vinyle gris (2,75mx6m), des fonds pliables textiles (1,5mx2m), et le mur blanc de mon studio.

Fond vinyle gris – Flash monobloc 300 joules & Stripbox 1×3

Fond pliable tissus texturé – Flash monobloc 300 joules & Octobox 90cm 

Mur crépi blanc – Flash monobloc 300 joules & Stripbox 1×3 sans diffuseurs

Le studio

Lorsque vous partez en quête d’un local ou pièce pour en faire votre studio de prise vue, il faudra veiller à la taille de ce dernier. Longueur, largeur et surtout hauteur si vous voulez faire du portrait. Par expérience, je dirais que 6m de long et 4m de large permettra d’être à l’aise pour travailler. Pour la hauteur il faut au moins 3m de haut. Attention, un appartement standard à une hauteur sous plafond de 2,50m ce qui à mon avis n’est pas suffisant pour éclairer correctement un modèle qui est debout (on ne pourra pas placer le flash suffisamment haut) ! Il faut bien y penser avant d’investir des fonds dans un local pour en faire un studio photo.

Conclusion

Il faudra également penser à prévoir dans votre budget de faire l’acquisition d’un flashmètre (outil indispensable pour faire du bon travail). Je n’ai pas parlé de réflecteur pour la simple raison que je ne vous recommande pas d’utiliser de réflecteur pour débuter. Vous verrez avec l’expérience qu’un réflecteur n’est absolument pas nécessaire pour faire du portrait. Pour résumer, il vous faut un bon flash monobloc et quelques modeleurs pour laisser libre cours à votre créativité. Si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir.

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